Récit d’un voyage à vélo à Bali : de Berawa à Penebel (34 km)

Arrivés chez Régis après une nuit un peu trop courte à mon goût. Mais l’aventure, la vraie, va enfin pouvoir débuter…

Claudia, Régis et Dayou

Claudia, Régis et Dayou

Dernier coup d’huile, derniers conseils autour d’un café Bali préparé par la femme de Régis. Nous partons directement de Berawa et, juste derrière la maison, nous voyons les premières rizières en terrasses.

L'insouciance!

L’insouciance!

Il y a beaucoup de deux roues et Bali n’a rien à envier a la fameuse road 66…ou peut-être son relief. La route descend et monte tout le temps et même Louis n’arrive pas toujours à finir les côtes sur son vélo. Ça promet…Mais au bout de quelques minutes, tout s’arrange. Nous trouvons notre rythme.

1h30 plus tard, nous arrivons au temple de Tanah Lot (côte ouest).

Tanah Lot

Tanah Lot

Le coin est très touristique mais à cette heure cela reste raisonnable. Baigné par les flots, le temple surplombe la mer. Les vagues se brisent sur ses flancs.

Tanah Lot.

Quelques photos puis, en prenant bien soin de ne pas visiter la grotte du serpent sacré (sacré serpent by the way), nous allons au temple nous faire benir par les moines en échange de quelques roupies (sacrées ?).

 

Départ vers Tabanan (plus au nord) vers 11h30. Il y a beaucoup de circulation mais on a pris le pli dans ce bordel très organisé. On s’arrête acheter des antivols au cas où  (30 000 rp les deux. Une affaire selon Louis). Premier tour de scooter pour Louis. Puis on repart vers Wanasari. Louis s’arrête pour manger dans un bouiboui ambulant ( en balinais, les “pieds cinq”. Comptez une roue à l’avant, deux à l’arrière et deux pieds pour pousser le tout). 5 000 rp la soupe. A ce prix là, il en prend deux. Nous sommes sept serrés sous un preau à attendre que la pluie cesse. On s’essaye au balinais en expliquant notre parcours “talang talang Indonesia”. Ils nous prennent un peu pour des fous je crois. On tente de les faire parler en apprenant les chiffres et en leur evoquant le nom de Barack Obama, qui a grandi à Jakarta. Il va falloir qu’on travaille notre conversation. On leur souhaite une bonne journée avant de reprendre la route vers le nord. Les enfants nous saluent tous sur le passage et explosent de rire quand je leur lance des “selamat sore” (“bon après-midi”). Je ne sais pas si c’est mon accent de merde ou simplement le fait que je leur réponde en indonesien mais ca fait bien marrer Louis qui s’y met aussi.

Nous bifurquons ensuite vers Singaran ou je commence à fatiguer. J’enchaine les pauses. Mon genou me fait souffrir a chaque côte et la dernière montée dure depuis 7 km. Je craque et rallonge les temps de pause pour finalement décider de ne plus remonter sur le vélo pour la journée vers Pitra (8 km environ de Jatiluwih, la ville ou nous souhaitions dormir). Apres 20 min de marche, nous arrivons enfin dans un village (Penebel) ou l’on décide de trouver un hotel pour la nuit. Il est 4h30 et la nuit tombe dans une heure environ. On demande notre chemin pour le losmen le plus proche. Finalement, on nous anonce qu’il  y a qu’un seul hotel dans le coin et qu’il est à  15 min de vélo d’ici. Dans un ultime effort et afin de ne pas décevoir Louis, je me remets en selle. Mais mon genou et maintenant mes fesses me font trop souffrir et je craque quelques kilomètres plus loin, harassée par la journée et le manque de sommeil. Louis prend les devants et demande la route de l’hôtel. Troisième à droite, nous ne sommes plus qu’à deux cents mètres. Je jubile, d’autant plus qu’il a beaucoup plu aujourd’hui et que nous sommes trempés…

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