Récit d’un voyage à vélo à Bali : du Mont Batur aux Sources chaudes de Toyah Bungkah

3h00. Le guide frappe à notre porte et marque la fin d’une nuit très agitée. Mon unique rêve a été de faire du vélo, les paysages défilant à vitesse grand V. Nous sommes courbaturés et Louis m’avouera quelques heures plus tard qu’il ne pensait pas réellement monter aujourd’hui.Première frayeur de la journée pour moi : il va falloir que j’aille jusqu’au départ de la randonnée en scooter…Après quelques beignets de banane en guise de petit déjeuner, nous partons vers le départ de la randonnée…en scooter.

On nous attribue un guide, qui nous laisse a peine le temps de sortir nos lampes frontales avant de partir. Les vingt premières minutes d’ascension se passent bien et nous avons un bon rythme malgré le chemin recouvert de roches volcaniques et malgré la nuit. Le guide n’est pas très bavard et je suis maintenant péniblement le rythme imposes par les garçons. L’ascension, la vraie, commence. Mais nous réussissons tout de même a atteindre le deuxième refuge (moins bonde que le premier) une heure avant le lever du soleil.

Un thé brulant, grand réconfort!

Un thé brulant, grand réconfort!

Il fait très froid mais on nous offre un thé qui nous réchauffe. La-haut, l’air est pur. Nous avons vue sur le Lac Batur et tout parait plus calme d’ici.Nous attendons tranquillement le lever du soleil en sirotant notre thé.

Une vue pareille, ça gomme tous les soucis...

Une vue pareille, ça gomme tous les soucis…

Je ne sais pas comment j’ai réussi a monter mais la vue est si belle que j’en oublie la fatigue accumulée ces derniers jours. Le soleil se lève et éclaire progressivement le lac.

L'ombre la plus haute à l'horizon sera notre prochain sommet!

L’ombre la plus haute à l’horizon sera notre prochain sommet!

Au loin, nous entrevoyons le Agung Rinjani de l’ile de Lombok (3727 m). Notre prochaine ascension a de quoi en effrayer plus d’un vu d’ici. Un peu plus a droite, le mont Agung (3127 m), le plus haut sommet de Bali. Nous pouvons à présent repartir pour faire le tour du premier cratère, le plus large.

En terrain accidenté

En terrain accidenté

S’il est vrai qu’ici les guides ne sont pas obligatoires mais qu’une organisation de villageois s’est autoproclamée association nationale de préservation, il est préférable d’être accompagné. Trois touristes sont morts cette année ( une chute et deux brules par les vapeurs de gaz). Si la dernière éruption importante a eu lieu en 1963 (2500 morts), le volcan est encore bien actif ( en 2000 encore il y a eu une éruption gazeuse). Des puits crachant des vapeurs d’eau et de gaz et l’odeur omniprésente du souffre en témoignent.Le guide nous tend une pierre volcanique pour qu’on la porte a notre oreille. Son coeur est encore chaud et l’eau en s’évaporant fait un bruit de cocotte-minute.

Qui vois le singe?

Qui voit le singe?

Nous descendons un flanc du cratère pour découvrir une grotte sacrée ou les gens du village font des offrandes a la montagne. Le guide est enfin réveillé et enchaine les anecdotes sur le volcan. Nous descendons (enfin !) au travers des fumeroles vers le second cratère, bien réveillé lui aussi.

Flanc du Mont Batur.

Le guide creuse un trou près d’une cheminée du volcan et y dépose bananes et oeufs avant de les recouvrir de sable. “Breakfast in 10 minutes”. Génial ! Nous en profitons pour faire quelques photos et pour nous reposer.

Un peu de terre avec votre banane?

Un peu de terre avec votre banane?

Le petit-déjeuner est royal : sandwich a la banane et oeufs a la coque, cuisson “on the rocks” a en faire pâlir plus d’un chef (ou peut-être avais-je très faim). Nous en profitons pour en apprendre un peu plus sur notre guide avec qui nous nous lions d’amitié. Nous lui apprenons quelques mots de français qu’il répète après nous. “Moumoune, passe moi l’eau.” Il répète interloqué “Moumoune ?”. Nous explosons de rire.

Ça chauffe!

Claudia dans les fumeroles de Batur.

Finalement, nous rigolons beaucoup durant toute la descente (bien raide) et le guide et Louis se marrent quand je crie “Hati Hati” (attention) a ces deux grands enfants qui courent devant. Ils finissent par me convaincre sur une langue de sable volcanique. Apres tout, s’ils peuvent le faire, je devrais y arriver. Je laisse ma prudence de cote et coure le plus vite possible pendant que Louis, amuse, me filme. En effet, c’est drole. Sauf peut-etre la partie “freinage naturel” c’est-a-dire la chute volontaire (mal calculée pour le coup). Sourions, nous sommes filmes. Même si cet énorme caillou dans mon coude n’est pas si agréable qu’il n’y parait…Décidément les bêtises, je dois les laisser aux garçons…

Le début de la fin…malheureusement en photo, la vidéo ne passant pas sur ce site.

Encore une petite heure de descente et nous arrivons a la fin du parcours ou un mec de l’hôtel nous attend…en scooter ! Troisième petit-déjeuner de la journeé avant une sieste (4h00 tout de même) bien méritée.

Les trois cratères du Mont Batur vus du Lac.

Notre journée de “repos” aura finalement été bien sportive. Un fois réveillés, les jambes ankilosées par nos excès sportifs  (je ne pensais pas dire ca un jour…), on décide d’aller se relaxer à Toyah Bungkah (6 km de la) dans les sources chaudes du Mont Batur. Deux endroits proposent de s’y baigner : un pour les locaux que nous voulions essayer avant que l’on nous disent que les gens s’y lavaient au shampoing, un autre très très chic, fréquente par les russes ( 150 000 rp entrée plus boisson). Nous optons pour la seconde solution, les jambes et les genoux en coton. Des statues de pierre crachent une eau brulante dans un petit bassin et nous alternons nos baignades entre ce bassin et la piscine, plus fraiche, pendant près de trois heures. Un vrai bonheur pour nos jambes.

Relaxing at Toyah Bungkah’s hot springs…

Un petit warung et au lit…La journée de demain s’annonce chargée…

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