Récit d’un voyage à vélo à Bali : de Sengiggi à Gili Trawangan (25 km)

Nous rejoignons Fabrice et Anne pour le petit-déjeuner. Leur plan pour la journée est prêt : ils filent ce soir vers Senaru pour une ascension de trois jours du Rinjani après avoir profité d’une journée de plage à Sengiggi. De notre côté, nous préférons commencer par les Gili pour nous reposer un peu. Nous faisons les sacs et nos routes se séparent.

Il est 12h00 et nous avons 25 km à faire en bord de mer pour rejoindre le public boat des Gili. La journée sera facile et nous nous imaginons déjà en maillots…Les nombreuses baies que nous traversons sont superbes…La route, elle, est escarpée et il y a beaucoup de travaux (sables et cailloux donc). A 14h00, nous nous arrêtons pour une petite pause. Décidément il fait bien trop chaud pour rouler à cette heure. Une noix de coco chacun (10 000 rp) au bord de la route en guise de récompense (la première depuis le début du séjour !!). Un homme nous demande d’où nous venons. De France. “Yes, but where do you live in France ?”. On tente un “Lille”…Mais ici, ils ne connaissent que Paris et Marseille. Mais là, surprise ! Le type est un passionné de foot et un grand supporter du LOSC ( comme quoi, Vincent, même les indonésiens adorent ton équipe !). Il me parle longuement de Eric Cantona, adulé dans le coin et me récite fièrement les noms des joueurs de l’équipe 98…

Nous repartons de plus belle. Première chute pour moi mais ce n’est pas ce qui nous arrête, d’autant plus que le dernier public boat pour les Gili part à 17h00.Nous ne le savons pas mais le plus dur nous attend…

Claudia, encore souriante, sur la route des Gili…

De ce côté, la route est encore en construction et les côtes, avec les cailloux et le sable, nous épuisent. Certains se marrent en nous voyant et le pire, c’est que je les comprends…D’autres, comme quelques maçons, alors qu’ils jeûnent en ce moment, nous poussent pour nous aider. Mes craintes au port de Lembar et les critiques que nous avions lu sur Lombok s’envolent bien vite. Les gens nous sourient et nous aident tout autant qu’à Bali. Un peu plus loin, nous croisons même un homme en scooter, 22 long riffle sur l’épaule. A nouveau des sueurs…mais froides cette fois. Mais le mec nous salue et crie “Hello, hello ! How are you ?”…Ouf ! On nous confirme tout de même que la côte sud est assez dangereuse (vols, rien de plus). De toute façon, même si nous sommes dans les temps, nous préférons éluder ces étapes du parcours afin de voir Ubud et de profiter pleinement du Rinjani.

Nous arrivons enfin à Bangsal, où le sport local est le transport de touristes jusqu’aux Gili. De nombreuses échoppes vous vendent le trajet pour une vraie petite fortune (comptez 300 000 rp/pers pour 40 min de traversée). Nous continuons jusqu’au bout de la jetée, là ou se trouve le bureau des public boat (10 000 rp/pers). Ce n’est pas la cohue et le bateau ne part que lorsqu’il y a 25 personnes à bord. Mais à ce prix là, nous ne sommes pas pressés…

25 minimum, plus 2 vélos et les 3 valises par personne des "touristes"...

25 minimum, plus 2 vélos et les 3 valises par personne des “touristes”…

Les dernières places tardent à se vendre et quelqu’un se dévoue pour les payer. Nous pouvons partir. Le bateau est un peu chargé mais la mer est calme.

Les cahiers de l'imaginaire

Les cahiers de l’imaginaire

Je ne suis pas trop rassurée au début mais nous sommes à l’avant du bateau et un jeune nous propose de pêcher pour nous occuper. Pour cela, rien de plus simple : on décroche un petit bout du bateau (heureusement que tout le monde ne fait pas ça !) que l’on place en guise d’appât au bout d’une ficelle. On attache celle-ci à notre auriculaire. A la traîne, il nous assure avoir déjà pêché des petits poissons. Ça ne sera pas pour cette fois mais nous avons bien rigolé quand même.

Le guetteur!

Le guetteur!

Nous débarquons et reprenons les vélos pour trouver un hôtel où dormir ( pas de voiture sur l’île, uniquement des vélos et des carioles à chevaux traditionnelles). Les hôtels sont relativement chers (comptez un budget journalier 2 à 3 fois plus élevé que sur Bali) et nous optons pour une guesthouse (la plus propre et la moins chère de l’île après exploration. Pour cela, demandez Salim du Coconut Paradise qui loue une chambre pour 150 000 rp la nuit).

Deux petites filles jouant près du bungalow.

Deux petites filles jouant devant le bungalow.

Une fois débarassés des vélos et des sacoches, nous courons au restaurant Villa Ombak. Poissons grillés, homards, coques…Pour ce soir, honte sur nous, ce sera hamburgers maison et frites et, comme le dit le slogan de la maison, “Yes, size really does matter”….

Lire la suite de mon voyage à vélo à Bali