Cette semaine, nous vous propulsons en Amérique Latine grâce à Matthieu Conzales qui a choisi d’illustrer pour nous le Paraguay.
Pourquoi le Paraguay ? Matthieu avait envie de nous emmener loin des sentiers battus, dans un pays dont on entend peu parlé et qui l’a particulièrement marqué. Comme nous avons à coeur sur Les Baroudeurs de ne parler que de ce qu’on connaît, je laisse le soin à Matthieu de vous introduire sa série de photos sur le Paraguay :
“Ce n’est pas le pays où nous sommes restés le plus longtemps. Une quinzaine de jours seulement. Mais c’est certainement l’un de ceux qui conservent une saveur des plus particulières. Comme souvent le secret n’y est pas étranger. Le Paraguay est resté assez mystérieux ; l’histoire semble s’y faire à son propre rythme et beaucoup de pages restent à écrire. Loin des sentiers touristiques, nous y avons rencontré un peuple fier et généreux. Je me souviens de Jean Raspail décrivant la Patagonie comme une découverte intérieure, un monde peuplé d’incroyables paysages devant lesquels on peut s’extasier, “dire c’est beau sans avoir rien compris”. Ce monde-là n’existe plus. On a tout fait, avec pas mal de réussite, pour transformer le paysage intérieur en paysage de carte postale. Le Paraguay ce n’est pas incroyablement beau, mais c’est certainement le pays qui, à mon sens, correspond aujourd’hui le mieux à la définition de Raspail. Ecrasé entre des puissances plus importantes, quasiment dépourvu de mer et enserré dans les terres peut-être les moins généreuses du continent, ce petit pays a préféré vivre à son propre rythme qu’à celui qu’on cherche à nous imposer. C’est parfois fastidieux. Mais c’est un pays d’ambiances, plus que de merveilles. Une sorte de Work in progress. Vraiment, il faut avoir bu le miel des heures paraguayennes pour en connaître la saveur. C’est une profonde douceur de vivre, quelque chose d’indescriptible. Ce qu’une carte postale ne pourra justement jamais retranscrire. Si tout n’y est pas rose et si l’on a parfois l’impression que la fin du monde approche, c’est qu’un nouveau monde arrive, dans la foulée, avec des rêves nouveaux pour les hommes de demain.”
Matthieu Conzales.
Retrouvez le travail de Matthieu sur son profil Flickr.
En voyant ces photos on a comme un sentiment d’abandon, de pays en dehors du temps.
@foubert-roger Je ressens exactement la même chose 😉