De la beauté enfin car on ne peut voyager à Naples sans l’espérer. Pour la trouver, j’ai dû me débarasser de quelques préjugés, oser lever les voiles de la pollution, du brouhaha, pousser les portes cochères, m’aventurer dans les traits d’un marchand ambulant, et parfois même accepter de m’extraire de la ville pour la chercher plus loin, vers la baie, Procida et le Cap Misène où elle éclate plus nettement. De ce voyage, je dois l’avouer, je suis rentrée exténuée. Il n’y a pas à Naples, comme dans certaines villes du sud, de fraîcheur ni de légéreté. Une ville riche, condensée, compressée qui dérange autant qu’elle fascine et dans laquelle, c’est sûr, je retournerai me perdre si un jour je sens à nouveau mes convictions trop ancrées.