Qui suis-je ?

Claudia, derrière Les Baroudeurs

J’ai crée Les Baroudeurs en juin 2010 pour partager ce qu’était pour moi le voyage, bien plus qu’un loisir mais une véritable philosophie de vie. Je m’efforce depuis de placer les rencontres au centre de tous mes voyages car j’ai l’intime conviction qu’il ne s’agit pas de partir le plus loin possible mais de découvrir un nouvel aspect du monde que je n’envisageais pas jusqu’ici. 

Du performeur de rue parisien qui combat les clichés au cultivateur de riz thaïlandais, tous nous offrent une autre vision du quotidien. Ma plus grande mission est donc d’inciter mes lecteurs à imaginer d’autres possibles grâce à leurs voyages et de se servir de ces moments hors du temps pour revenir à soi. 

Oubliez le tourisme, voyagez !

Quel est ton parcours et comment en es-tu arrivée à créer le blog Les Baroudeurs ?

 

 

J’ai toujours été passionnée par la littérature et j’ai toujours beaucoup écrit. Après le bac, j’ai intégré une prépa littéraire avant de faire une école de commerce avec une seule idée en tête : faire un métier qui me permettrait de voyager. Mon diplôme en poche, j’ai décidé de prendre un mois pour parcourir l’Indonésie à vélo en promettant à ma mère de chercher un travail juste après…J’ai ouvert un petit blog sans prétention pour que mes amis et ma famille puissent suivre mes aventures et très vite, je me suis prise au jeu. 

Le blog me permettait de me dépasser physiquement, d’aller au devant de mes peurs (ascension de volcan, immersion en tribu, vol en planeur, toutes ces choses que sans mes quelques lecteurs de l’époque, je n’aurai pas osé faire). Après ce voyage, je suis rentrée en France quelques mois mais déjà, avec l’idée fixe de repartir vers la Thaïlande et l’Australie. A l’époque, beaucoup de personnes me demandaient pourquoi j’écrivais un blog. Nous étions à peine une vingtaine à écrire sur le voyage en France et j’avais la certitude que cela deviendrait un métier un jour. Il était idéal pour moi alors j’ai foncé. 

A quoi ressemble une journée type pour Les Baroudeurs ?

 

 

Il n’y a pas de journée type dans le blogging et c’est ce que j’adore. 

En voyage, je me lève très tôt. Je commence souvent par me rendre au marché pour capter l’atmosphère des lieux et provoquer des rencontres. C’est là que je trouve mes meilleures adresses en général, en discutant avec les habitués. 

Ensuite, c’est un peu la course. Il faut beaucoup marcher, jongler avec les horaires d’ouvertures des différents sites, ne pas rater les créneaux pour les bonnes lumières, manger, manger, encore manger et veiller à rester disponible pour la bonne personne, la rencontre qui va enrichir le voyage. Je suis dehors entre douze et quatorze heures par jour. En rentrant à l’hôtel, il faut encore trier les photos, animer les réseaux sociaux et prendre quelques notes pour les futurs articles. Même si notre métier le fait croire, on est très très loin des vacances et on ne tient pas longtemps le rythme sans passion. 

Et puis, il y a tout le temps où je ne voyage pas pour le travail en base arrière : de longues heures de rédactions d’articles pour Les Baroudeurs mais aussi pour d’autres sites internet et magazines papier, de mise à jour du blog, de veille sur le tourisme, de dialogue avec les partenaires, mon SEO, mon développeur, etc. C’est un aspect que la plupart des gens ne soupçonnent pas mais derrière chaque blog de voyage se cache aujourd’hui une petite entreprise. 

Marché de la Boqueria

Quel est ton meilleur souvenir lié à tes voyages ?

Ahah, c’est la question que je redoute le plus lors d’une interview. Chaque fois que je pars, je me dis que j’ai une chance extraordinaire et je n’aime pas trop classer mes expériences. Certains voyages m’ont marqué par les paysages, la connexion à la nature, d’autres pour les rencontres. 

Mais si je ne devais citer qu’un moment, je crois que ce serait le survol du Coeur de Voh en ULM en Nouvelle-Calédonie. C’était un moment incroyablement intense de voir la Terre vivre d’en haut et les raies manta rejoindre la mangrove par le lagon. C’est une explosion de couleurs et de sensations. Gilbert, le pilote qui m’accompagnait ce jour là m’avait juré que je ne l’oublierai jamais. Cela fait plus de trois ans et il ne s’était pas trompé…

Coeur de Voh vu du ciel, Nouvelle-Calédonie
Lagon de Nouvelle Caledonie
Trou bleu, Nouvelle Caledonie

Quelle est la personnalité qui t'inspire le plus ?

J’aime beaucoup les récits de voyage de Bernard Ollivier pour leur sincérité, Bill Bryson pour son humour décalé et la façon dont il trace le protrait de toute une société en quelques pages. Mais s’il ne fallait en choisir qu’un, ce serait Ibn Battuta, un explorateur arabe qui a parcouru plus de 120 000 kilomètres au XIV ème siècle…Il y en a tant d’autres. Tesson, Bouvier évidemment ! 

Aujourd’hui, je suis attentivement ce que fait Corentin de Chatelperron. Son projet autour du low-tech, Gold of Bengal, est incroyable et pour moi c’est l’image même de l’explorateur moderne. 

détail plafond de la grande mosquee de toubal senegal

Où pars-tu en vacances pour te ressourcer ?

Mon idée des vacances a beaucoup changé depuis que je suis blogueuse. Avant, j’aimais les vacances défis que je planifiais souvent autour d’un sport. Mais maintenant, je privilégie les petits villages où il  y a très peu de choses à visiter et si possible une très mauvaise connexion internet ! 

La Corse, la Bretagne, le Périgord sont des endroits idéaux pour moi. J’en profite pour ralentir le rythme et profiter pleinement des paysages, ce que j’ai rarement le temps de faire lorsque je suis en voyage professionnel. Je suis devenue paradoxalement assez casanière. Profiter de mon appartement parisien est devenu assez rare alors dès que je peux, je passe du temps chez moi, à m’occuper de mes chats et de mes plantes. 

Nef de Biron, Dordogne

En dehors du voyage, as-tu une autre passion ?

L’écriture et encore l’écriture. J’ai eu la chance d’écrire ma première pièce de théâtre en 2017  (« Encore moins qui écoute » N.D.L.R.) et de la voir jouer sur scène a été une émotion indescriptible. Cette année, j’ai terminé mon premier roman (“Croquer dans les citrons”) et je travaille sur un projet d’ateliers d’écriture à Ivry et à Paris. C’est vraiment mon fil directeur : écrire et transmettre.

CETTE INTERVIEW A ÉTÉ RÉALISÉE PAR SOPHIE CASTELLANOS, UNE DE NOS PARTENAIRES DU TONNERRE,  ET PUBLIÉE PAR ARTICLE ONZE.

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