Récit d’un voyage à vélo à Bali : Gravir le Rinjani, Pos III – Lac

La nuit a été glaciale et nos habits humides ne nous ont pas permis de vraiment nous réchauffer. Aussi, le thé et le banana pancake de ce matin ont été d’un grand réconfort. Cléclé et Nono, qui font le circuit 3 jours/2 nuits sont partis à l’aube et nous sommes maintenant seuls avec Cacatua. Heureusement, il est très drôle et très attentionné. Nous reprenons l’ascension vers 8h00, après avoir déjeuné avec les singes. Très vite, nous quittons la forêt  pour la savanne. Des collines à perte de vue emplies d’herbes hautes d’un jaune très vif, çà et là des arbres torturés.

Les collines du Rinjani.

Cacatua nous indique que nous devons escalader trois collines consécutives pour arriver à notre premier point de vue (Plawangan I, 2641m). Je compte les colline spour me donner du courage. 1…2…3…4…5…Décidément, on ne doit pas compter les mêmes collines. Je traîne le pas et Louis prend mon sac pour me soulager un peu. Vers 11h00, nous arrivons sur un des flanc de la caldeira. La vue est magnifique. Nous surplombons le lac Segara Anak et la “nouvelle montagne” apparue il y a deux cent ans environ. Celle-ci rejette constamment des gaz toxiques et du souffre.

Le lac et la “new mountain”.

D’ici, le cratère principal semble immense et nous entrevoyons le sommet du Rinjani.

Au kilomètre 8, le trek change et devient rocailleux. Nous descendons à présent vers le lac et le “funny trek” comme le surnomme Cacatua, peut débuter.

Cacatua sur le sentier avant d’entamer le “funny trek”.

Deux heures de descente ardue vers le lac. Début août, une italienne a fait une chute fatale de 80 mètres. Déconseillé à toutes les personnes sujettes au vertige !! Nous nous accrochons pêle-mêle à des poteaux, des cordes et des racines pour descendre tandis que Cacatua nous surveille de près. Le terrain est glissant à cause de la pluie d’hier et de vrais toboggans se sont formés. Très prudente, je préviens de mes chutes. “Attention Cacatua, celle-là, je l’a fait sur les fesses. Tu me rattrapes en bas”. Cette technique tout particulière (qui a maintes fois fait ses preuves en championnat du monde de descente vers les Lacs) fait bien marrer les garçons…

La descente se poursuit ainsi jusqu’au bord du lac, que nous longeons ensuite au plus près (un pied dans l’eau, un pied sur terre) pour arriver au camp. Cléclé et Nono sont sur le point de repartir. La tente est déjà montée et Louis, courbaturé, s’y allonge quelques instants pour se refaire une santé…Deux heures plus tard, Cacatua nous réveille. Le repas est servit dans la tente. Nous nous remettons lentement de notre étape puis montons aux sources chaudes pour une balnéothérapie d’une heure.

Les sources chaudes.

Louis est bien  malade maintenant et part se coucher sans manger.

Pas encore mort, j'immortalise notre reporter

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Je le rejoins bien vite, en espérant avoir moins froid que la veille. La nuit est entrecoupée par les réveils de Louis et les hurlements des chiens sauvages. Le terrain est en pente et on se plaint chacun son tour d’être écrasé par l’autre.

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