Si la Moravie-Silésie ne vous rappelle pas grand chose à part de vagues cours d’Histoire, il est grand temps de vous rattraper.
En juillet dernier, bien décidée à découvrir autre chose que Prague, je me suis envolée pour quelques jours à Ostrava. A quelques kilomètres seulement de la frontière polonaise, cette ancienne ville minière, un temps oublié par le déclin industriel de la région, est en pleine renaissance. Et cela en grande partie grâce à Colours of Ostrava.
On y est allé et on au moins 5 bonnes raisons d’y retourner :
#1. Le site Colours of Ostrava
Niché au coeur du parc minier Dolni Vitkovice, ce festival n’a rien à envier à ses concurrents de l’Ouest. Le site est gigantesque et les hauts fourneaux culminent à 60 mètres. Dans ce monstre d’acier, malgré les 40 000 personnes, pas besoin de se serrer. On danse à son aise et, miracle, on ne fait pas la queue pendant une heure à chaque fois que l’on veut recharger son gobelet !
Le plus : le site se visite pendant le festival. Avouez qu’un petit coucher de soleil au sommet des hauts fourneaux, ça en jette…
#2. La programmation de Colours
Elu meilleur événement de République Tchèque, côté programmation, le festival nous a forcément gâté. Éclectique, international, pop ou énervé, Colours ravie tout le monde. Et avec les 10 scènes, vous n’aurez que l’embarras du choix.
On gardera de l’année 2014 un souvenir incroyable de MGMT, de Robert Plant et des Tambours du Bronx, une communion magique de Charles Bradley avec son public, un Chet Faker envoûtant et le petit strip-tease de la chanteuse de Skip and Die qui a enflammé la foule.
Le plus : le festival est encore un peu préservé des groupies. Les artistes viennent donc à la cool et il n’est pas rare de les voir traîner ensuite dans les allées, une bière à la main. Et si vous voulez vraiment les rencontrer, dites pas que c’est moi qui vous l’ai dit, mais la plupart logent à Ma Maison Impériale 😉
#3. Un festival inter-génération
Entre deux concerts, Jana qui a mon âge et est originaire d’Ostrava me confie son attachement à Colours. Pour elle, le festival qui fêtera ses 14 ans cette année, est une belle façon de lier les générations. Son grand-père a travaillé toute sa vie ici, son père y a passé quelques années avant que le site soit abandonné. On comprend donc facilement que faire la fête ici a une véritable signification, la renaissance du lieu mais aussi de toute la ville d’Ostrava.
Et l’ambiance s’en ressent : les enfants sont les bienvenus, des estrades et accès handicapés sont installés un peu partout sur le site et si on boit, ce n’est que pour mieux danser. L’année dernière, je n’ai pas pu, en quatre jours de festival, constaté un seul débordement. Et oui, cela devient rare 😉
#4. Colours et la culture
En dehors de la musique, le site regorge de trésors cachés ; une expo contemporaine ici, un spectacle de cirque là, des lectures, des groupes traditionnels tchèques, qui donnent un sérieux coup de vieux à nos festivals QUE de musique…
#5. La gastronomie tchèque (et son prix)
Last BUT not least, des dizaines de stands proposent de manger sur place. Pour 3 euros, vous pourrez opter pour la formule classique festival avec une assiette pâtes chinoises. Mais si l’envie vous en dit, vous pourrez aussi découvrir la gastronomie tchèque : on vous conseille la charcuterie et le fromage fumé à manger chaud. Pour arroser tout ça, la pinte ne coûtera qu’un euro quarante…
Et si, vraiment, vous hésitez encore, sachez que le pass 4 jours ne vous coûtera que 88 euros et qu’il y a des vols directs de Paris (oui oui !)
Informations complémentaires :
Cette année, Colours of Ostrava aura lieu du 16 au 19 juillet 2015.
Programmation : Björk, Caribou, Kasabian, Rodrigo et Gabriela, Mika, etc…
Pass 4 jours : 88 euros
Vol direct depuis Paris
Je confirme tous tes bonnes raisons d’aller à ce festival tchèque. Cette année encore, c’était vraiment top !
@sylvie Contente que ça t’ai plu aussi. Cela dit, comment ça ne pourrait pas plaire ?