C’est en 1922, au sein du Palais de la Berbie, que le musée Toulouse-Lautrec ouvre ses portes. A l’époque, Albi ne lui consacre un musée qu’à la demande insistante de la famille du peintre, originaire de la ville. Longtemps considéré comme un artiste secondaire, à peine un peintre de réclame aux sujets sulfureux, Henri de Toulouse-Lautrec pose pourtant par ses traits décharnés et son attrait pour les couleurs pures les bases du fauvisme. A l’école Bonnat, où il fit ses classes, on lui dira : “Vos couleurs sont correctes mais vos lignes sont atroces et vous ne savez pas dessiner.” Volontiers provocateur, c’est à la nuit qu’il dédie son art. Prostituées, patrons de maison close, chanteuses de cabaret ou danseuses de french cancan, Toulouse-Lautrec, infirme depuis son adolescence, se trouve et se retrouve dans ces personnages décalés, grotesques, ou satiriques que les bonnes moeurs de la Belle Epoque réprouvent. Le mouvement, la vie et sa vérité crue, voilà ce qui anime le jeune peintre.
Au musée d’Albi, en déambulant autour des quelques 700 toiles exposées, on découvre un nouveau Toulouse-Lautrec, peintre novateur mais également précurseur de la publicité moderne. C’est lui, en premier, qui simplifie l’affiche pour dégager une règle simple – où, qui, quand et quoi – et qui fera en partie le succès de la Goulue et d’Aristide Bruant.
Bonjour,
Merci pour ce très bel article consacré au Tarn.
J’ai relevé une petite erreur.
Sur le marché de Castres, on trouve surtout le superbe ail rose de Lautrec (joli village médiéval du Tarn à une quinzaine de minutes de Castres) qui bénéficie d’une IGP et réputé pour sa finesse et sa durée de conservation.
L’ail blanc de Lomagne est cultivé entre le Gers et le Tarn&Garonne.
Bonne continuation
I.Debrus
Merci pour le partage Sarah 😉
Bonjour Isabelle,
Tu as tout à fait raison. Merci d’avoir relevé cette erreur, d’autant plus que j’ai pu goûter l’ail de Lautrec…Elle est désormais corrigée.