Pour voyager dans la plupart des pays du monde et pouvoir communiquer aisément, apprendre l’anglais est une condition sine qua none. Même si l’anglais n’est pas la langue officielle du pays où vous voyagez, vous trouverez quasi toujours quelqu’un qui pourra vous aider en anglais, que ce soit en Asie ou en Amérique latine. Il me semblait donc important d’écrire dans le Guide des Baroudeurs un article dédié à l’apprentissage de l’anglais en vous présentant différentes
façons d’apprendre l’anglais selon votre âge, votre budget et le temps dont vous disposez. Car oui, avec un peu de temps et de bonne volonté, on peut apprendre l’anglais à tout âge. Et même s’il est possible de voyager sans parler la langue du pays dans lequel vous vous rendez , ce n’est pas une mince affaire…Alors, si comme moi, vous êtes passionnés par le voyage, ne laissez l’anglais devenir un frein. Voici donc 4 trucs et astuces (testés et approuvés) pour apprendre l’anglais et le parler.
Apprendre l'anglais en ligne avant de partir
Avant d’imaginer partir dans un pays anglophone, il va falloir travailler les bases. Si vous avez suivi quelques cours d’anglais au collège et au lycée, vous vous souvenez sûrement qu’il y a tout de même quelques notions de grammaire et de conjugaison qu’il faut acquérir avant de pouvoir faire des phrases.
Rien n’est obligatoire mais il me semble opportun de démarrer l’anglais quelques mois avant de partir en voyage, le mieux étant de conjuguer la méthode 1 et la méthode 2 pour obtenir des résultats rapidement (et donc vous encourager à persévérer).
Méthode 1 : Apprendre l'anglais en ligne
Si vous avez passez l’âge de ressortir vos cahiers d’écolier et que vous avez peu de temps à consacrer à l’apprentissage de l’anglais, sachez qu’il existe désormais des applications très bien faites pour vous permettre d’apprendre toutes les bases grammaticales et le vocabulaire dont vous avez besoin. Vous pouvez ainsi consacrer quelques minutes par jour à l’apprentissage de l’anglais où que vous soyez (dans les transports en commun par exemple). La clef du succès est la régularité avec ce type d’application. N’hésitez pas à bloquer un créneau dans votre agenda tous les jours, même s’il ne s’agit que de quelques minutes.
Vous verrez qu’il existe des dizaines d’application en ligne pour apprendre les langues. Pour bien choisir votre application, je vous conseille de miser sur ces éléments :
– un site à la fois accessible sur ordinateur et via une application smartphone,
– des leçons pratiques basées sur des situations du quotidien.
– des cours qui ne durent pas trop longtemps. Mieux vaut faire un cours de 15 minutes tous les jours que de ne faire qu’un cours d’une heure une fois par semaine. On peut facilement faire un cours par jour de quelques minutes sans chambouler l’intégralité de son emploi du temps. N’oubliez pas : c’est la régularité qui compte !
Je ne les ai pas toutes testé mais après avoir regardé rapidement ce qui est proposé en ligne aujourd’hui, j’ai noté un petit plus de Babbel par rapport à d’autres applications : les cours sont adaptés à ton niveau d’anglais, à ton âge et l’accent est mis sur la prononciation de l’anglais grâce à un programme dédié et complet car finalement, le but reste bien de savoir parler anglais et non pas de seulement connaître du vocabulaire.
Méthode 2 : Pratiquer son anglais en soirée
Il n’y a pas de secret. Pour oser parler et travailler son accent, viendra un moment où il faudra pratiquer votre anglais. Pas si facile que cela en dehors des voyages me direz-vous. Et pourtant. Depuis quelques années, Franglish organise des rencontres entre francophones et anglophones pour pratiquer ses langues. Le principe est simple (et hyper sympa) : un anglophone et un francophone autour d’une bière discutent pendant 15 minutes, 7 minutes en français puis 7 minutes en anglais. On prend le temps de se connaître, on discute du quotidien dans un vocabulaire accessible, on se corrige mutuellement puis, quand la cloche sonne, on change de table et on se retrouve face à un autre interlocuteur. Les soirées durent 2h, en général de 19h à 21h, dans un bar et ne coûtent que 12 euros, une boisson comprise. L’ambiance y est détendue et l’avantage, c’est que rien ne vous empêche de revoir les anglophones rencontrés pour partager ensuite d’autres activités avec eux.
Pour connaître les villes où sont organisés les événements et connaître les prochaines dates de rencontre, n’hésitez pas à lire l’article sur mon expérience Franglish.
Apprendre l'anglais en misant sur l'immersion
Méthode 3 : partir en échange linguistique dès le plus jeune âge
Toutes les études le prouvent : plus notre apprentissage des langues débute tôt dans la vie, plus leur assimilation sera facile. C’est d’ailleurs pour cela que de grands efforts financiers ont été déployés dans les écoles françaises ces dernières années pour que l’apprentissage de l’anglais ne démarre plus à l’entrée du collège mais dès l’école primaire. Es-ce que cela suffit pour autant ? Pas si sûr…Car pour réellement parler une langue, apprendre des listes de vocabulaire ne suffira pas. Il faut également se confronter à la pratique de la langue pour que des automatismes grammaticales s’installent et que l’on se sente assez confiant pour oser s’exprimer.
Comment faire pour maîtriser l’anglais ?
L’immersion, l’immersion, l’immersion…
Pour les plus jeunes, on mise sur un séjour scolaire en Angleterre ou en Irlande où on pourra à la fois en apprendre davantage sur la culture anglo-saxonne et pratiquer l’anglais. Pour la plupart d’entre nous, il s’agit de nos premiers voyages hors famille et ce sont donc des souvenirs marquants. Malgré tout, on part dans un cadre scolaire, entourés de nos camarades et professeurs. La sécurité est donc de mise et on peut à la fois profiter des bienfaits de l’immersion sans perdre tous ses repères.
Une fois un peu plus âgé, vers la fin du collège ou le début du lycée, on pourra partir sur des périodes un peu plus longues, en famille par exemple ou en combiné famille + cours d’anglais.
Une fois adulte, d’autres méthodes me semblent plus adaptées à l’apprentissage de l’anglais. Je vous en parle dans la section 4 de l’article.
Méthode 4 : Apprendre l'anglais en travaillant
A partir de 16-18 ans, il me semble que la façon la plus adaptée pour apprendre l’anglais est de travailler sur place. L’immersion est totale (on parle anglais du matin au soir) et on se dégage un salaire suffisant pour subvenir à ses besoins pendant le voyage, ce qui n’est pas négligeable.
Combien de temps faut-il partir pour espérer parler anglais ?
Cela dépend bien évidemment de votre niveau d’origine mais il me semble qu’à partir de 2 mois sur place, les résultats sont assez spectaculaires pour ceux qui jouent le jeu (non, non, on est pas là pour se faire des copains francophones…).
Il y a de multiples façons de trouver du travail à l’étranger pour apprendre l’anglais lorsque vous avez moins de 35 ans. Voici trois options très simples et très populaires auprès des jeunes qui souhaitent travailler à l’étranger tout en apprenant l’anglais :
- être jeune fille au pair. Dans ce cas, on ne vous demandera pas de parler couramment anglais avant votre arrivée. Vous serez nourris, logés et blanchis par une famille en échange de quelques heures de baby-sitting par semaine. Le bon point : vous découvrez également comment on vit dans le pays et vous n’êtes pas en contact avec d’autres francophones. L’immersion est donc totale. En plus de cela, vous pouvez partir très jeune, à partir de 16 ans, et vous apprenez à devenir autonome. C’est l’option que j’ai choisi à 16 ans en partant 2 mois à San José, en Californie et je ne l’ai jamais regretté tant pour l’anglais que pour mon développement personnel.
- Partir en Working Holiday Visa, un visa particulier pour les moins de 35 ans qui est proposé par plusieurs pays et qui vous permet pendant un ou deux ans de voyager et de travailler pour financer votre voyage. Là encore, pas besoin d’être bilingue pour se lancer dans l’aventure mais sachez qu’il faudra tout de même accepter de trouver des jobs en fonction de votre niveau d’anglais. Pour ma part, j’ai testé le Working Holiday Visa en Australie en 2010 et j’ai adoré l’expérience. Depuis, je suis bilingue et cela m’a aidé non seulement dans mes voyages mais aussi dans mon ancienne vie professionnelle.
- s’engager en VIE, volontariat international en entreprise. Le VIE est un service proposé pour les français entre 18 et 28 ans et qui permet de se faire recruter par une entreprise française à l’étranger. Les conditions sont très intéressantes mais plutôt réservées à une population diplômée. N’hésitez pas à regarder le site des VIE si l’expérience peut vous intéresser.
Il y a mille et une autre manière d’apprendre l’anglais en travaillant dans un contexte anglophone : travailler dans un bar à Londres, dans un club de vacances, dans un contexte international en étant basé en France, etc. Et plus vous serez en immersion dans un milieu anglophone, plus vous apprendrez vite.
Et vous, comment comptez-vous apprendre l’anglais ?
N’hésitez pas à m’en parler en commentaire et à donner vos idées aux prochains lecteurs.
A très vite,
Claudia
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