Au Yucatan, il y a Tulum et Cancun, les deux stations balnéaires les plus connues du Mexique. Et puis, il y a les terres de la Péninsule, bien moins connues, et la côte du Quintana Roo. C’est sur ces deux facettes que je me suis concentrée pour vous concocter un itinéraire d’une semaine autour du patrimoine et de la culture maya.
Valladolid, la ville intérieure
Fondée par Francisco de Montejo, Valladolid doit son nom à l’ancienne capitale d’Espagne. Longtemps troisième plus grande ville du Yucatan après Mérida et Campeche, Valladolid fait aujourd’hui figure de petite ville des terres. Encore peu fréquentée par les touristes, elle a pourtant beaucoup à offrir par sa douceur de vivre. De la place principale, où se dresse la petite église San Servacio, vous pourrez flâner dans les rues basses et colorées, le temps de prendre le pouls de ce Mexique intérieur.




Au Mexique, la religion catholique est encore très pratiquée, héritage de la colonisation espagnole qui avait pour mission de christianiser l’Amérique Latine. Visiter les lieux de culte est donc un élément prégnant du tourisme au Yucatan. Un peu plus à l’est de la ville, en suivant la Calz. de Los Frailes, vous pourrez visiter le Couvent San Bernadino de Siena, où vous verrez avec un peu de chance une procession de la Vierge de Candelaria suivie de près par le chants des femmes.


A une soixantaine de kilomètres de là vers l’est, la communauté de Yokdzonot tient une cenote, ces trous d’eau formés par l’effondrement de grottes que l’on trouve un peu partout sur la péninsule. L’endroit est idéal pour une baignade rafraîchissante et vous trouverez même un petit restaurant à l’ombre pour goûter à la sopa de limon, la fameuse soupe acidulée au citron du Mexique.
Si vous êtes sensibles aux activités communautaires et que vous cherchez des bonnes adresses au Yucatan, j’ai écrit l’article qu’il vous faut : 5 activités équitables et solidaires au Yucatan.


Izamal, la ville jaune du Yucatan
Entre Valladolid et Mérida, faites un arrêt à Izamal, la ville jaune du Yucatan. Construite sur les ruines d’un des plus grands sites mayas de la Péninsule (après Chichen Itza), Izamal est une toute petite bourgade pleine de charme où les façades sont peintes en ocre. Si les sites archéologiques ont été peu exploités, vous pouvez tout de même en apercevoir quelques vestiges en vous promenant dans la ville, à pied ou en calèche.

Prenez un moment pour visiter le superbe Couvent Saint Antoine de Padoue qui se situe au coeur de la ville. Erigé en 1561 sur l’ancienne acropole de la cité maya par les franciscains, le couvent symbolise la transition forcée des mayas vers une culture espagnole. Longtemps siège de l’évêché du Yucatan, le couvent possède une superbe église et de nombreuses statues à l’effigie de la Vierge.



Mérida, capitale du sisal
Capitale de l’Etat du Yucatan, Mérida, 700 000 habitants, a bâti sa fortune sur le commerce du sisal, cette fibre résistante de l’agave dont on fait notamment des cordes. Ville coloniale, elle expose ses riches villas le long du Paseo Montejo qui vaut un rapide détour.
Mais c’est dans les quartiers plus pauvres du sud de la ville que je vous conduis. En effet, quoi de mieux que de visiter un marché pour capter l’ambiance de la ville. Sur les étals du marché Lucas de Galvez sont vendus pêle mêle croquettes pour chiens et légumes biscornus. Mais c’est sûrement l’accueil chaleureux des mexicains que vous remarquerez le plus. Ici, du cireur de chaussures au réparateur de vierge, tout le monde sourit et négocie, l’un n’allant pas sans l’autre.


Si la vue de tous ces produits vous a ouvert l’appétit, n’hésitez pas à goûter aux fruits préparés en petits sachets par les vendeuses. Les mangues vertes aux épices ont été pour moi une véritable découverte (et non, je n’ai pas été malade). Un peu plus loin, sur une place intérieure du marché, je me suis régalée d’une bonne douzaine de tortillas à Taco Javis pour moins de 5 euros. Ma préféré ? La tortilla de achiote sûrement mais le choix est difficile car ce sont les meilleures que j’ai pu manger au Yucatan. Accompagnez le tout d’un jus d’hibiscus frais et vous serez au paradis…
Capitale de l’Etat du Yucatan, Mérida, 700 000 habitants, a bâti sa fortune sur le commerce du sisal, cette fibre résistante de l’agave dont on fait notamment des cordes. Ville coloniale, elle expose ses riches villas le long du Paseo Montejo qui vaut un rapide détour.
Mais c’est dans les quartiers plus pauvres du sud de la ville que je vous conduis. En effet, quoi de mieux que de visiter un marché pour capter l’ambiance de la ville. Sur les étals du marché Lucas de Galvez sont vendus pêle mêle croquettes pour chiens et légumes biscornus. Mais c’est sûrement l’accueil chaleureux des mexicains que vous remarquerez le plus. Ici, du cireur de chaussures au réparateur de vierge, tout le monde sourit et négocie, l’un n’allant pas sans l’autre.



Uxmal et les croyances maya
Loin devant Chichen Itza et Tulum, Uxmal restera mon plus beau souvenir de pyramide maya. ici, pas de vendeurs de souvenirs ni d’entrée monumentale mais un temple préservé dans la jungle. Pour peu que vous y alliez tôt, aux environs de 9h, vous aurez sûrement comme moi la chance d’avoir le site que pour vous et de pouvoir vivre entièrement votre découverte.

J’ai été fascinée par l’avancée des connaissances mayas. A plusieurs endroits du site, les bâtiments ont été construits pour pouvoir jouer des échos et des ombres se reflétant au sol. Les tremblements de terre étant fréquents dans cette région du monde, les mayas avaient pris pour habitude de placer les pierres des édifices en quinconce afin de limiter les effets des ondes sismiques sur les pyramides. Bien pensé puisque cette technique leur a permis de traverser les siècles jusqu’à nous.



Comme à Chichen Itza, les fresques ont été formidablement bien conservées à Uxmal. Ici, aucune trace de sacrifice humain n’a été relevée par les archéologues mais on retrouve néanmoins un terrain de jeu de balle, dont vous pouvez voir un arceau en bas à droite. Situé à plus d’un mètre quatre vingt du sol, le jeu consistait à frapper la balle avec la hanche pour la faire passer par les arceaux. Pour gagner, mieux valait en effet avec un coup de pouce des dieux…




Sian Ka'an, biosphère du Yucatan
Après la culture, place à la nature en retournant près de la côte, à la frontière de l’Etat du Quintana Roo. Sian Ka’an, littéralement, l’endroit où le ciel commence, est la plus importante réserve naturelle du Yucatan avec pas moins de 650 000 hectares.

Ici, pas moins de 9 écosystèmes cohabitent, illustrant parfaitement l’interdépendance des milieux naturels, de leur faune et de leur flore. Pour ma part, j’ai décidé d’explorer la lagune et la mangrove grâce à une activité originale et ma foi, très relaxante.


Après quelques minutes de bateau pour traverser la lagune dont les couleurs se passent de tout commentaire, nous atteignons la mangrove. En ce mois de janvier, l’eau est encore un peu froide donc je prends mon courage à deux mains pour sauter du bateau. Une fois dedans, équipée d’un gilet de sauvetage, il ne me reste plus qu’à me laisser porter par le courant dans les canaux naturels de la mangrove pour observer dans un silence quasi complet les nurseries de poissons entre les racines des palétuviers et les nombreux oiseaux marins qui peuplent la lagune. Un véritable paradis terrestre.


Au delà de la mangrove, Sian Ka’an vous permettra également de visiter un site archéologique remarquable, Muyil, et de barboter dans les eaux (chaudes) de la lagune de Kaan Luum en toute tranquillité.




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