D’aussi loin que je me souvienne la Corse, ce gros caillou, est un entrelacs de maisons de famille, de routes sinueuses empruntées par une vieille Citroën bleue délavée dont les cousins – plus âgés – doivent s’extraire à chaque montée pour aider l’embrayage fatigué que ma grand-mère ne quitte jamais du pied.
D’été en été, les rituels – quasi religieux – se sont installés. Juillet est réservé au Golo, la rivière entonnoir, et à Cap Sud, là où la température de l’eau permet encore quelques rafraîchissements. Août, quant à lui, nous ramène vers le Cap Corse, l’Ostriconi et souvent les longues tablées en famille à Ghisonaccio célèbrent les premiers orages.
Il est rare que l’on connaisse sa région tant les familles, sans le vouloir, enferment. Cette année, par un choix conscient, j’ai débarqué à Bastia un 24 août, un dernier week-end de saison. Au rond-point de Borgo, j’ai bifurqué à droite vers Calvi et j’ai poussé jusqu’au village de Calenzana. Derrière ce hameau, qui n’en est plus un, un rêve de gamine : m’enfuir, prendre le maquis et découvrir la mesure de la Corse en solitaire. Confronter très égoïstement cette île que je connais si bien avec ses paysages intérieurs, tout ce qui d’elle m’a échappé jusqu’alors.
Site très interessant, merci. Malheureusement je ne trouve pas les traces GPX mentionné dans l’article sur la 1ere ettappe du Mare e Monti de Calenzana au forêt de Bonifatu.
Merci de m’expliquer ou jr le trouve.
Cordialement
Thomas
Bonjour Thomas,
Tu as un petit lien bleu “Télécharger” juste sous la carte interactive qui te permet de télécharger la trace GPX de l’étape. J’espère que cela te servira 😉